En se dirigeant vers Yazd, depuis Ispahan, on etait bien evidemment impatients de decouvrir la vielle ville de Yazd, "classee parmi les plus anciennes du monde par l`Unesco" (dixit notre cher Lonely Planet). La perspective de ses ruelles etroites et sinueuses mais paisibles, a la belle couleur ocre chaudement illuminee par un soleil radieux ne pouvait nous laisser de glace... et faillit nous faire litteralement fondre. Ce qui nous attendait a Yazd etait aussi une vision plus approfondie du zoroastrisme, en tant que religion minoritaire actuelle mais aussi en tant que berceau de la culture iranienne. Fetes et evenements importants de cette religion, qui pourrait etre anterieure a l`apparition du judaisme, et de celle du mazdeisme, marquent encore actuellement le calendrier et le quotidien des iraniens, comme Norouz qui est a l`origine une fete mazdeene.
A Yazd et ses alentours se trouve la communaute la plus importante de zoroatriens en Iran et on peut y trouver aussi les vestiges les plus nombreux de ce culte. On a pu donc visiter un temple moderne zoroastrien, surmonte du symbole du dieu Ahura Mazda reprenant un motif achemenide d`homme-oiseau, et contempler derriere sa vitre une flamme sacree, transferee a Yazd vers 1940, qui brulerait depuis 1500 ans ! La religion zoroastienne a pour fondement de penser, parler et agir honnetement. La terre et le feu sont des elements sacre et ne doivent pas entrer en contact avec un cadavre humain. Les zoroatriens ont donc adopter l`exposition des corps dans des tours du silence, grandes constructions circulaires a ciel ouvert, dont le sol etait en pierre et sur lequel on deposait le cadavre quelques heures apres sa mort. Et voila comment cela devait se passer : vautours et corneilles dechiquettaient le corps et les os etaient jetes dans un trou au centre de la tour. C`est ragoutant n`est-ce pas ? Actuellement les corps sont enterres dans des tombes dont les murs sont recouverts de ciment, matiere "inerte". Bref, on peut visiter quelques tours du silence en Iran. On en avait vu une aux alentours d`Ispahan, sur une colline dominant la vallee. Mais a Yazd, c`est encore plus impressionnant. Comme dit Chrisrophe, les zoroastriens doivent aimer la dramatisation des lieux car deux de ces tours se trouvent dans le sud de Yazd, dans une zone totalement desertique. La dimension de ces tours ecrase le visiteur qui est aneantit de toute facon par la cote qui l`attend pour monter a la tour. Une fois parvenu en haut, le paysage montagneux et aride qui s`offre au regard peut nous renvoyer a certaines questions existentiallistes du genre, pourquoi j`existe et la vie humaine ne serait-elle pas qu`un passage inutile et illusoire dans ce vaste monde ? Mais le soleil nous rappelait a notre pauvre existence humaine, donc on ne s`est pas attarde...
Aux alentours de Yazd, on a visite le temple du feu de Chak Chak, un site creuse en haut d`une paroi rocheuse qui surplombe un paysage superbe de desert et de montagne. C`est un site de pelerinage ou d`autres touristes ont vu un mariage zoroastrien se deroulait : les gens mangeaient et dansaient avec joie. Les femmes se devoilent souvent quand les zoroastriens sont entre eux et ce sont les seules personnes qui ont le droit de boire de l`alcool en Iran, meme si je suis crois qu`ils seraient poursuivis par la police si on les prenait sur le fait.
Persepolis, la mythique Persepolis, a ete construite au 6e avant notre ere dans le but, non pas d`en faire une capitale adminitrative ou commerciale, mais pour feter Norouz. Toutes les nations dominees par l`empire achemenide de Darius Ier devaient presentaient leur tribut au Roi des Rois. Les bas-reliefs magnifiquement conserves des escaliers menant a la grande salle d`audience representent la procession des tributaires des anciennes regions d`Inde, d`Afghanistan, de la plaine d`Asie Centrale et de Turquie. Je pense que vous pourrez voir quelques-unes de ces representations et des bas-reliefs du Roi des Rois tuant un taureau et un griffon sur notre blog... dans quelques temps. Je pense qu`il est impossible de decrire avec des mots ce site gigantesque, ryhtme d`enormes colonnes au chapiteau en forme de taureau et de portes monumentales aux bes-reliefs en plusieurs registres et aux inscriptions ressemblant au cuneiforme. Bref... a decouvrir en image prochainement.
Certains evenements marquants des religions pre-islamiques ont meme ete "recuperes" par l`islam et sont souvent un marqueur du nationalisme ambiant. Ainsi, le Zurkhaneh, qui veut dire "maison de force" en farsi, est un lieu d`entrainement qui n`a rien a envie a nos chers gymnasium. Tout y est : le coach, la musique entrainante, les sportifs en tenues decorees et les instruments de torture. La difference, de taille, vient de quelques points representatifs de cette expression culturelle iranienne. Le coach semble pouvoir etre tour a tour un de ces plus "endurcis" pahlevan (gymnastes) ; la musique est celle d`un tambour joue par le morshed (guide) qui chante en meme temps et qui peut etre accompagne d`un autre tambour ; les pahlevan ont des pantalons arrivant au-dessus du genou, faits de toile rayees souvent decorees de motif de ce qui pourrait etre une plume ou une queue de paon et dont la taille est dessinee par une bande de cuir finement coupee ; et les instruments vont de la petite planche en bois a des arcs en metal, en passant par la lourde massue pesant jusqu`a 40 kg. Les gymnastes, accompagnes de la petite planche en bois, penetrent dans une fosse ronde de 15 m2 environ en saluant respectueusement le guide-musicien. Ils semblent "benir" les pieds de la planchette avant de la poser a terre et de s`adonner a des series de pompes et d`etirements varies. Le tout rythme par la musique et le chant du guide. Ensuite, ils passent aux massues de taille parfois impressionnantes et font saillir les muscles de leur bras, epaules et torse de facon tres... virile. Puis, pour conjuguer force a equilibre et maitrise de soi, ils tournent sur eux-memes, les bras tendus, un peu comme les derviches tourneurs. Les plus fins et les plus jeunes y sont les plus habiles et on a eu droit a des tours prodigieux. Notre spectacle s`est termine par un maniement d`arcs en metal au-dessus de leur tete. Si je dis spectacle, c`est parce que cette seance etait bien loin d`etre intime. Plus d`une centaine de spectateurs (qui s`est renouvelee) se tenait, attentifs et admiratifs, autour de la fosse. L`origine remonte a l`epoque pre-islamique. Interdit au debut de l`epoque islamique, il devient le symbole d`une resistance nationale et du shi`isme, et s`est transforme pour devenir aujourd`hui un symbole nationaliste motive par le gouvernement. Chaque exercice est introduit par une courte priere a l`adresse de l`Imam Hossein (ou Ali je ne sais plus, desolee) que tous les pahlevan recitent en coeur et le spectacle est coupe vers la fin, par une priere general, dirigee vers la Mecque.
A Yazd et ses alentours se trouve la communaute la plus importante de zoroatriens en Iran et on peut y trouver aussi les vestiges les plus nombreux de ce culte. On a pu donc visiter un temple moderne zoroastrien, surmonte du symbole du dieu Ahura Mazda reprenant un motif achemenide d`homme-oiseau, et contempler derriere sa vitre une flamme sacree, transferee a Yazd vers 1940, qui brulerait depuis 1500 ans ! La religion zoroastienne a pour fondement de penser, parler et agir honnetement. La terre et le feu sont des elements sacre et ne doivent pas entrer en contact avec un cadavre humain. Les zoroatriens ont donc adopter l`exposition des corps dans des tours du silence, grandes constructions circulaires a ciel ouvert, dont le sol etait en pierre et sur lequel on deposait le cadavre quelques heures apres sa mort. Et voila comment cela devait se passer : vautours et corneilles dechiquettaient le corps et les os etaient jetes dans un trou au centre de la tour. C`est ragoutant n`est-ce pas ? Actuellement les corps sont enterres dans des tombes dont les murs sont recouverts de ciment, matiere "inerte". Bref, on peut visiter quelques tours du silence en Iran. On en avait vu une aux alentours d`Ispahan, sur une colline dominant la vallee. Mais a Yazd, c`est encore plus impressionnant. Comme dit Chrisrophe, les zoroastriens doivent aimer la dramatisation des lieux car deux de ces tours se trouvent dans le sud de Yazd, dans une zone totalement desertique. La dimension de ces tours ecrase le visiteur qui est aneantit de toute facon par la cote qui l`attend pour monter a la tour. Une fois parvenu en haut, le paysage montagneux et aride qui s`offre au regard peut nous renvoyer a certaines questions existentiallistes du genre, pourquoi j`existe et la vie humaine ne serait-elle pas qu`un passage inutile et illusoire dans ce vaste monde ? Mais le soleil nous rappelait a notre pauvre existence humaine, donc on ne s`est pas attarde...
Aux alentours de Yazd, on a visite le temple du feu de Chak Chak, un site creuse en haut d`une paroi rocheuse qui surplombe un paysage superbe de desert et de montagne. C`est un site de pelerinage ou d`autres touristes ont vu un mariage zoroastrien se deroulait : les gens mangeaient et dansaient avec joie. Les femmes se devoilent souvent quand les zoroastriens sont entre eux et ce sont les seules personnes qui ont le droit de boire de l`alcool en Iran, meme si je suis crois qu`ils seraient poursuivis par la police si on les prenait sur le fait.
Persepolis, la mythique Persepolis, a ete construite au 6e avant notre ere dans le but, non pas d`en faire une capitale adminitrative ou commerciale, mais pour feter Norouz. Toutes les nations dominees par l`empire achemenide de Darius Ier devaient presentaient leur tribut au Roi des Rois. Les bas-reliefs magnifiquement conserves des escaliers menant a la grande salle d`audience representent la procession des tributaires des anciennes regions d`Inde, d`Afghanistan, de la plaine d`Asie Centrale et de Turquie. Je pense que vous pourrez voir quelques-unes de ces representations et des bas-reliefs du Roi des Rois tuant un taureau et un griffon sur notre blog... dans quelques temps. Je pense qu`il est impossible de decrire avec des mots ce site gigantesque, ryhtme d`enormes colonnes au chapiteau en forme de taureau et de portes monumentales aux bes-reliefs en plusieurs registres et aux inscriptions ressemblant au cuneiforme. Bref... a decouvrir en image prochainement.
Certains evenements marquants des religions pre-islamiques ont meme ete "recuperes" par l`islam et sont souvent un marqueur du nationalisme ambiant. Ainsi, le Zurkhaneh, qui veut dire "maison de force" en farsi, est un lieu d`entrainement qui n`a rien a envie a nos chers gymnasium. Tout y est : le coach, la musique entrainante, les sportifs en tenues decorees et les instruments de torture. La difference, de taille, vient de quelques points representatifs de cette expression culturelle iranienne. Le coach semble pouvoir etre tour a tour un de ces plus "endurcis" pahlevan (gymnastes) ; la musique est celle d`un tambour joue par le morshed (guide) qui chante en meme temps et qui peut etre accompagne d`un autre tambour ; les pahlevan ont des pantalons arrivant au-dessus du genou, faits de toile rayees souvent decorees de motif de ce qui pourrait etre une plume ou une queue de paon et dont la taille est dessinee par une bande de cuir finement coupee ; et les instruments vont de la petite planche en bois a des arcs en metal, en passant par la lourde massue pesant jusqu`a 40 kg. Les gymnastes, accompagnes de la petite planche en bois, penetrent dans une fosse ronde de 15 m2 environ en saluant respectueusement le guide-musicien. Ils semblent "benir" les pieds de la planchette avant de la poser a terre et de s`adonner a des series de pompes et d`etirements varies. Le tout rythme par la musique et le chant du guide. Ensuite, ils passent aux massues de taille parfois impressionnantes et font saillir les muscles de leur bras, epaules et torse de facon tres... virile. Puis, pour conjuguer force a equilibre et maitrise de soi, ils tournent sur eux-memes, les bras tendus, un peu comme les derviches tourneurs. Les plus fins et les plus jeunes y sont les plus habiles et on a eu droit a des tours prodigieux. Notre spectacle s`est termine par un maniement d`arcs en metal au-dessus de leur tete. Si je dis spectacle, c`est parce que cette seance etait bien loin d`etre intime. Plus d`une centaine de spectateurs (qui s`est renouvelee) se tenait, attentifs et admiratifs, autour de la fosse. L`origine remonte a l`epoque pre-islamique. Interdit au debut de l`epoque islamique, il devient le symbole d`une resistance nationale et du shi`isme, et s`est transforme pour devenir aujourd`hui un symbole nationaliste motive par le gouvernement. Chaque exercice est introduit par une courte priere a l`adresse de l`Imam Hossein (ou Ali je ne sais plus, desolee) que tous les pahlevan recitent en coeur et le spectacle est coupe vers la fin, par une priere general, dirigee vers la Mecque.